Le meeting est parti sous les chapeaux de roues vendredi dernier, avec un véritable déluge, et même la foudre, qui se sont abattus sur les chevaux dans les premières courses. Un terrain déjà pénible donc. Il aura un peu séché avec le beau temps annoncé ce week-end, mais devrait rester à minima collant. Sportivement, le Prix Louis Bernus sera le temps fort de la journée, servant de préparatoire à la Grande Course de Haies et même au Grand Steeple. On ouvre le bal avec des poulains de trois ans. Spéculons d’entrée de jeu en donnant notre préférence à Sinnetic, un poulain présenté par Julien Mérienne qui a déjà gagné dans ce meeting et semble bien armé avec ses jeunes chevaux. Si on affiche cette confiance, c’est parce que cet inédit sur les obstacles est le frère de Rockadenn, qui avait été excellent à Cagnes l’an dernier et de Sistadenn, que l’on a bien connu dans les gros handicaps. Sans être transcendants, ses débuts en plat ne sont pas mauvais du tout, dans un maiden qui tenait la route au Pin-au-Haras. Le lot n’a rien d’exceptionnel ici. C’est tentant !
Jugé digne de débuter dans le Prix Finot (Listed), Kalmoniko n’a pas laissé un souvenir impérissable, même si le cheval a terminé dans une action correcte. Plus revu depuis, on a dû attendre l’hiver pour le remettre en route. Le poulain descend nettement de catégorie ici. Dès lors, il devrait jouer un premier rôle. Parmi les hommes forts de la première journée, Pierre Fertillet aura deux partants dont une vraie chance au papier, celle de Hot Chocolate, pour la casaque Pegasus Farm, qu’il vient donc de récupérer des boxes de Mickaël Seror il y a peu. Mi-novembre, il a montré du mieux en prenant une cinquième place à Fontainebleau, faisant même illusion pour une meilleure place au saut de la dernière haie. Sa petite expérience sera un atout dont il essayera de profiter. Auteur d’un début de carrière honorable, Lulu au Togo devra rendre du poids à tout le monde, mais le cheval arrive en condition avancée et devrait être dans le coup pour les accessits au moins. Tout comme Jarry Wells, qui n’était certainement pas battu pour une place au moment de sa chute dernièrement à Argentan. Jugé sur sa sortie de Nantes, le pensionnaire de Laurent Viel a un rôle intéressant à jouer. On complètera ce choix avec Sandyburg, qui est désormais sous la houlette de Yannick Fouin après une sortie quelconque outre-manche et Morne Rouge, qui n’a été vu qu’en plat jusqu’ici, laissant entrevoir des progrès en dernier lieu.
par Simon Madiot