Après les pouliches, on passe au poulain. Quel dommage que Demnat se soit complètement trompé à la dernière haie le 27 octobre. Il avait pourtant pris une sérieuse option sur la victoire, semblant aller au-dessus du lot. Un cheval peut toujours être un peu plus craintif dans ses sauts suite à une chute, mais au papier, ce pensionnaire de François Nicolle a une nouvelle fois l’occasion d’ouvrir son palmarès. C’est un favori logique.
François Nicolle est d’ailleurs très bien armé dans cette épreuve, puisqu’il présente également Dexter, que rien ne prédestinait à venir sur les obstacles. Ce fils de Canford Cliffs a montré de la qualité en plat, mais aussi ses limites à meilleur niveau. Comme cela arrive souvent, Jean-Claude Rouget passe donc la main au professionnel royannais, qui va donc essayer d’en tirer la quintessence sur les obstacles. Fontainebleau est un tracé idéal pour ce genre de chevaux. S’il est bien appliqué et détendu dans le parcours, sa classe pourrait faire des ravages. On reprendra Burgundy Man, qui semblait être bien en course au moment de sa chute la dernière fois, à l’amorce du tournant final. Jugé sur ses bons premiers pas du 13 octobre, sa place est sur le podium. Bien que plafonnant un peu sur le plat, Saint May laissait une bonne impression et courait en nets progrès par rapport à ses débuts. Associé à un jockey plus expérimenté cette fois, on en attend une prestation de choix. On peut ensuite spéculer un peu avec Brillon du Fouquet, qui s’est imposé de haute lutte sur cette piste récemment. C’était dans un réclamer, la donne change complètement mais c’est un poulain qui n’a peut-être pas encore tout montré. L’écurie de Yannick Fouin étant en forme, on peut lui accorder du crédit, comme Ouessant, qui a terminé quatrième en retrait à Saint-Brieuc, mais en avançant. Dépendant d’une maison où les chevaux progressent de sorties en sorties, un accessit est envisageable avec un peu de réussite. Enfin, Hermès de Bellouet est tombé trop tôt à Nantes pour qu’on puisse le juger. On le surveillera de près.
par Simon Madiot