Jolie réunion à la Solle ce samedi, avec huit courses d’obstacle au programme. Le plus beau rendez-vous dès la première, le Grand Cross de Fontainebleau mais aussi quelques courses d’un bon niveau durant le reste de l’après-midi. Côté piste, le beau temps est au rendez-vous depuis plusieurs jours, on aura donc le droit à un terrain très roulant. On attaque donc avec le Grand-Cross. Un beau plateau cette année. C’est très ouvert. Bomari est le plus âgé mais c’est aussi celui qui détient les meilleurs titres jusqu’à présent. Gagnant du Grand Cross de Craon cette année, il aurait sans doute été dangereux dans celui de Pau dernièrement s’il n’avait pas sauté aussi précipitamment le dernier passage de route, ce qui l’a fait louper sa réception. Le cheval de William Menuet va découvrir le tracé de Fontainebleau, pas sûr que ça soit vraiment taillé pour lui mais c'est la première chance au papier. Il a un bon coup à jouer.
L’opposition sera dense et rude. Pour l’inquiéter, on pourrait retrouver en priorité le fantasque Otchoa Rouge, qui n’a pas eu le temps de se mettre en route dernièrement à Mont-de-Marsan, tombant en début de parcours. Déjà, lors de ses débuts dans la discipline, il avait frôlé la correctionnelle à plusieurs reprises. Le cheval n’est donc pas encore totalement réglé mais il a de l’avenir. En étant appliqué, il devrait être dans le coup pour les premières places. Attention également à Champi de Bersy, qui peut paraitre un peu en-dessous si on le juge par ses lignes mais l’élève de Thierry Jouin progresse beaucoup et a déjà gagné à deux reprises sur le parcours. Préparé pour cette épreuve, c’est un outsider très séduisant. On n’oubliera pas non plus les deux juments du bas de tableau. Deauseille, qui a échoué du minimum pour son retour à la compétition et dont la situation pondérale est plus enviable cette fois, ainsi que Dyams d’Anjou, qui a souvent du mal à finir ses parcours mais dont la qualité est indéniable. Sur ce tracé moins exigeant qu’à Pau, elle pourrait aller loin.
On aurait pu citer les autres pour les places, tant les valeurs se tiennent de près…
par Simon Madiot